Extrait conclusions motivées du CE
La piste cyclable est prévue côté Ville dans le projet soumis à l’enquête. J’estime que cette solution est accidentogène et risque fortement de nuire à la régularité du trafic; c’est pour ces raisons que je la propose côté Seine (réserve n°2).
Voici son argumentaire (p.11-12) du document conclusions motivées)
Implantation de la piste cyclable
Le MOA a choisi le “côté Ville” pour avoir un meilleur maillage avec la voirie locale et pour ne pas avoir de traversées pour rejoindre les pistes existantes au Nord (Suresnes) et au Sud (rond-point Georges Clemenceau et DNSC). Cette solution présente également l’avantage d’éloigner de 3 mètres supplémentaires, la circulation des façades d’immeubles présents sur la ville de Saint-Cloud.
Cependant de nombreuses contributions ont souligné les inconvénients de cette solution:
– Le croisement de cette piste avec les 12 carrefours de la section courante va provoquer autant de zones accidentogènes et de causes de ralentissements et de stress pour les automobilistes.
– Le croisement de cette piste avec tous les accès privés ou publics, présente également des risques d’accidents.
– Il est possible que cette piste ne soit pas empruntée; les cyclistes préférant utiliser la promenade piétons pour leurs déplacements, notamment de loisirs.
Pour ces raisons la piste coté Seine me semble préférable. En effet:
– le raccordement à chacune des voies locales pourra se faire grâce aux passages sécurisés prévus à chaque carrefour grâce aux feux et aux îlots séparateurs.
– Pour des courts déplacements, la voirie locale parallèle à la Seine imitée à 30 km/h, voire moins, peut être utilisée.
– Le réglage des feux (par l’I.A.) tel qu’évoqué ci avant (recommandation 2) du paragraphe “réaménagement des carrefours” sera notablement facilité.
Cependant cette solution nécessite deux zones de raccordement:
– Coté Nord à Suresnes: après l’échange que j’ai eu avec M. le maire de Suresnes, une traversée située au Nord du carrefour “Allée de Longchamp – Quai Léon Blum” serait l’endroit le plus approprié.
La réalisation d’une piste coté Seine sécurisée et suffisamment séparée de la circulation routière serait facilitée si on supprimait le passage piétons le long du Parc du Château, ceci sous réserves, bien sûr de la confirmation de l’accord de la mairie de Suresnes. Une réduction de la largeur de ce trottoir (1,20m?) est également envisageable.
Autre solution possible: un raccordement au niveau de la rue Frédéric Clavel, réalisé conjointement à une liaison sécurisée du Parc du Château avec la Seine.
‣ Coté Sud à Saint-Cloud, la solution adoptée pour le rond-point est acceptable et a reçu l’accord de principe de l’association Saint-Cloud@Vélo. Elle permet une bonne liaison au Parc de Saint-Cloud et au futur musée du Grand Siècle (par un tunnel réaménagé pour les liaisons douces) et également à la rive droite de la Seine par le pont de Saint-Cloud. Une piste cyclable côté Seine à partir de ce giratoire, ne semble pas réaliste du fait du croisement des 2 x1 voies sous le pont de Saint-Cloud avec les 2×2 voies de la RD7 vers la place Georges Clemenceau.
En conséquence le changement de coté ne pourrait se faire qu’à partir de l’intersection de la rue Vauguyon avec le quai du Président Carnot.
A noter enfin, que la traversée de la gare routière reste à étudier. Une solution de séparation nette et claire des cycles et des engins motorisés dans cette zone doit être trouvée.
Note : sur le nombre d’observation sur ce sujet Cf p 40 du rapport d’enquête du CE
Remarque du CE :
162 observations ( sur 438 observations) ont donné leur avis sur le sous-thème B3 (coté de la piste).
• 8 (5%) ont opté pour une piste située coté ville,
• 1 pour une solution “mixte”.
• 153 pour une piste située coté Seine, soit une écrasante majorité de près de 95 %.
Les 5% qui souhaitent conserver le choix du projet coté ville sont majoritairement les habitants de résidences en bordure de la RD7.
A noter cependant, l’exception des Résidences “Les Rives Claires” et “Les Belles Rives” dont
80 habitants ont signé une pétition demandant que les arbres aient une hauteur limitée pour
préserver les vues sur la Seine et que la piste cyclable soit comme à Meudon, côté berge.
Cf p 51-52 du rapport d’enquête du CE
Remarque du CE :
B3 – Implantation de la piste cyclable:
Après l’abattage d’arbres, l’implantation de la piste cyclable est le thème qui a le plus mobilisé le public et les associations. L’argument de la desserte locale, donné par le maire de Saint-Cloud lors de la concertation de 2017 et rappelé dans son courrier du 12 mai, n’a semble-t-il pas convaincu ceux qui se sont exprimés au cours de cette enquête.
B3-1 – La piste cyclable doit être implantée coté Ville:
a. Cette solution a un impact positif sur les nuisances acoustiques en éloignant les voies
routières des habitations.
b. Elle évite un changement de coté au Nord (piste de Puteaux et Suresnes) et au Sud
(Traversée du Parc de Saint-Cloud).
B3-2 – La piste cyclable doit être implantée coté Seine:
a. Pour éviter les 14 carrefours qui rendent cette piste peu attractive et dangereuse.
b. Pour éviter la place Georges Clemenceau.
c. Pour obtenir une promenade plus large, coté Seine.
d. Pour éviter l’erreur qui a été commise au Nord du projet, sur la commune de Suresnes;
piste peu fréquentée et en conflit avec les piétons.
e. Si la piste est coté ville, les vélos risquent d’emprunter quand même le coté Seine.
B3-3 – Solution mixte d’implantation de la piste cyclable:
a. Une étude alternative avec piste cyclable coté bâti à l’extrémité du projet à Saint-Cloud, puis coté Seine sur le reste de la section n’est elle pas envisageable?
Réponse et éléments retenus par le maître d’ouvrage pour les points B3.1 B3.2 et B3.3
Le choix de positionnement de la piste cyclable coté bâti repose sur la volonté de mailler cette piste avec la ville (accès aux immeubles, équipements, gares, commerces). L’implantation de la piste côté Seine nécessiterait des traversées de la RD pour les rejoindre. De plus, un tel positionnement dans un espace davantage dédiée à la promenade pourrait générer des conflits entre les « vélos flâneurs » et les « vélos transits ». Néanmoins, si elle est souhaitée par les partenaires du projet, cette solution pourra être envisagée dans les études de maitrise d’oeuvre ultérieures.
Commentaires du commissaire enquêteur
Le C.E. regrette le caractère trop vague de ces réponses, compte tenu des réactions du public et également et particulièrement celles des associations de cyclistes qui se sont exprimés avec souvent un argumentaire détaillé.
2) Largeur de la piste de 4m.
Nous avions remonté que la piste avait une largeur de 2,50m sur plus de la majorité du tracé, et que ceci ne correspondait donc pas au 3m recommandé par le CEREMA pour une piste bidirectionnelle à moins 1500 passages par jour.
Nous avons également précisé que l’axe de la RD7 est pressenti pour être un axe du REV, et que le standard pour ce type de piste à haut niveau de service est de 4m.
Rappel des recommandation du CEREMA